Ekphrasis
Le podcast qui fait se rencontrer l'art et la littérature
Ecrivain.e.s, artistes, philosophes se racontent...
Le podcast
"Des regards, de l'émotion, un peu de mystique aussi, cette chose mystérieuse et antique qu'est l'ekphrasis. Je vous propose ici des podcasts qui rencontrent ceux qui pensent, qui écrivent et qui vivent l'art".
Une heure de conversation proposée et animée par Julie Chaizemartin
Crédits - logo : Stéphane Pencréac'h
Musique du générique : Chrones, Invisible Star
Les épisodes
#1 - Yannick Haenel : "L'ekphrasis c'est l'enfance de l'art"
en diffusion le 14 septembre 2020 (enregistré le 17 août)
Rêveur et observateur passionné de la peinture, l'écrivain Yannick Haenel, se révèle critique d'art talentueux dans son dernier ouvrage Adrian Ghenie, déchaîner la peinture chez Actes Sud. Au fil de cette conversation, je le suis dans l'obscurité de la matière, celle du clair-obscur de Caravage, auquel il a consacré une magnifique biographie (La Solitude Caravage, Fayard, 2018), dans les méandres lumineux de la peinture de Turner, Bacon, Van Gogh aussi. Des passions et des liens intimes qui attachent son écriture à une vision poétique de l'art dont il décèle avec minutie les mystères chez les fantômes plus récents de l'artiste contemporain Adrian Ghenie.
#2 - Hervé Di Rosa : "Bien avant les centres d'art, ma respiration, c'était les livres"
en diffusion le 28 septembre 2020 (enregistré le 17 septembre)
Hervé Di Rosa vient d'illustrer un beau-livre sur les Fables d’Ésope aux éditions des Cent Une, unique société de femmes bibliophiles. Une aventure qui le ramène à ses premières amours, les papiers découpés de Matisse et la bande-dessinée, à ses rencontres avec Wolinski et les "amis de Charlie", avec Keith Haring aussi. Figure de la Figuration Libre dans les années 1980, il crée le Musée International des Arts Modestes à Sète en 2000, lieu atypique, démocratique, transversal, qui montre l'art populaire et l'art des marges, et met en lumière les cultures d'ailleurs. La rencontre du livre et de l'image a mené cet artiste gourmand, attachant et libre vers la pratique de la peinture.
#3 - Christian Berst : "L'art brut est un chapitre encore à écrire"
en diffusion le 15 novembre 2020 (enregistré le 13 novembre)
Depuis 15 ans, le galeriste Christian Berst défend l'art brut à travers des expositions et une activité éditoriale. Avec l'ouverture de l'espace The Bridge, juste en face de sa galerie située Passage des Gravilliers à Paris, il souhaite décloisonner l'art brut, en entamant un dialogue avec d'autres formes d'art, afin de "construire des ponts et des espaces de liberté". Si aujourd'hui, l'art brut tend à être plus étudié et reconnu qu'auparavant - alors qu'il fut longtemps boudé par les institutions - en donner une définition s'avère être toujours une tâche difficile, depuis le travail de Dubuffet. Et "c'est encore un chapitre de l'histoire de l'art à penser et à écrire", estime le galeriste qui est un des seuls éclaireurs de ce champ de l'art depuis plusieurs années.
Ils ont dit...
"Pour moi, ça a été Van Gogh au début. Je ne connaissais pas sa vie, je ne connaissais pas les difficultés qu'il a eues, mais en tous les cas pour moi quelque chose est resté de mon désir pour la peinture, car il s'agit vraiment de désir, j'aime que la peinture me comble complètement, c'est presque une exigence charnelle."
- Yannick Haenel
"Matisse a beaucoup marqué mon travail, plus qu'aucun autre artiste. La première fois que je vais à Beaubourg, à 16 ou 17 ans, c'est le grand collage de Matisse, La Tristesse du Roi,, et là j'ai compris que la peinture n'était pas seulement une image reproduite mais avait de la matérialité."
- Hervé Di Rosa
"Les évolutions, elles sont considérables, on passe d'un moment où je croisais les élites du monde de la culture qui se pinçaient le nez quand je leur disais quelle était ma spécialité et, parfois les mêmes d'ailleurs, considèrent désormais que je leur ai donné du grain à moudre et qu'il faut se saisir du sujet de l'art brut..."
- Christian Berst
- Le blogPensées, rêveries et textes critiquesDecember 18, 2020Je ne connaissais pas particulièrement la peinture de Vincent Bioulès avant de découvrir la rétrospective que lui consacre actuellement le musée Fabre de Montpellier. Tout au plus avais-je peut-être croisé quelques-uns de ces tableaux en reproduction, notamment ses paysages, dont certains sont tr...
La petite bibliothèque
Yannick Haenel : Manet de Georges Bataille (1955)
Hervé Di Rosa : L'Homme du commun à l'ouvrage de Jean Dubuffet (1973)
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